domingo, 2 de novembro de 2014

ROUTE DU RHUM

Route du Rhum - Un départ bien arrosé et musclé


Il y a loin de Saint-Malo à Pointe-à-Pitre et la boucaille avait éclipsé le soleil dimanche matin sur la cité corsaire, quelques heures avant le départ à 14h00 des 91 solitaires (un record) de la 10e Route du Rhum à la voile.
Exit l'été indien, bienvenue en automne! Vent de sud/sud-ouest (c'est à dire sur le nez!) de 15 à 18 noeuds avec des rafales de 25 à 30, de la pluie... Les navigateurs, parmi lesquels 4 femmes et 13 étrangers, vont être cueillis à froid et les premières heures de course vers la Guadeloupe vont être musclées.
Après le passage de ce premier front et une brève accalmie, le vent va virer à l'ouest et une deuxième dépression va générer "un flux très dynamique", avec des rafales à 40 noeuds sur la pointe bretonne dans la nuit de dimanche à lundi.
Pas de quoi rigoler... Et l'ambiance promet d'être chaude dès la ligne de départ, au large de la pointe du Grouin. Une ligne de départ longue de 2,2 milles avec les multicoques, plus rapides, au nord, et les monocoques au sud.
Quelque 500 embarcations de toutes tailles et chargées de spectateurs sont attendues à la mi-journée. En milieu de matinée, à la gare maritime, les pneumatiques embarquaient les skippers ayant passé une dernière nuit à terre.
La zone de départ, balisée par des bouées jaunes, est interdite aux plaisanciers. Mais les organisateurs sont très vigilants, les gens ne réalisant pas les vitesses des multicoques et leurs accélérations foudroyantes. Un gros maxi peut ainsi passer de 15 à 30 noeuds en une dizaine de secondes.
- Babas de Rhum -
Les équipes d'assistance devront avoir quitté les bateaux 4 minutes avant le coup de canon libérateur, qui sera donné par la ministre des Outre-Mer, George Pau-Langevin, depuis le ferry Pont-Aven.
Tout porte à croire que des dizaines de milliers de spectateurs, tous babas de "Rhum", braveront la "drache" pour assister au départ de cette course de légende, créée en 1978. Jamais la Route du Rhum n'aura attiré autant de monde et les "sassées" (passage des écluses), même dans la nuit de samedi à dimanche, ont été suivies par des centaines de passionnés.
Au cap Frehel, dernier bout de terre que les skippers viendront frôler avant l'île papillon (La Guadeloupe), les spectateurs commençaient à affluer dimanche matin, malgré la pluie, avec sandwiches, chaises pliantes et... transats.
Les concurrents se répartissent en cinq catégories: les Ultimes (8 multicoques de plus de 60 pieds), les Multi50 (11 multicoques de 15,24 m), les Imoca (9 monocoques de 18,28 m), les Class40 (43 monocoques de 12,18 m) et les Rhum (20 monocoques et multicoques "historiques").
Les plus rapides, dans la catégorie Ultime, ambitionnent de succéder à Franck Cammas (vainqueur en 2010 en 09 j 03 h 14 min) mais aussi de battre le record de la course, établi en 2006 par Lionel Lemonchois en 07 j 17 h et 19 min.
Le plus jeune skipper est le Français Paul Hignard (19 ans) et le plus âgé une légende vivante de la voile, le Britannique Robin Knox-Johnston (75 ans).
- 'Golden Oldies' -
L'attention des médias se focalisera inévitablement sur les Ultimes, dragsters océaniques surpuissants et capables d'atteindre des vitesses époustouflantes (plus de 40 noeuds pour les plus véloces).
Logiquement, la victoire ne devrait pas échapper à Thomas Coville (Sodebo Ultim'/31 m), Francis Joyon (Idec Sport/29,70 m), Loïck Peyron (Banque Populaire VII/31,50 m), Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne/24,38 m) ou Yann Guichard (Spindrift 2/40 m).
Erwan Le Roux (FenêtréACardinal), Yves Le Blevec (Actual) et Lalou Roucayrol (Arkema Région Aquitaine) sont favoris en Multi50, Jérémie Beyou (Maître Coq), François Gabart (Macif) et Vincent Riou (PRB) en Imoca, comme Sébastien Rogues (GDF Suez) en Class40.
Dans la catégorie Rhum des "Golden Oldies", il faudra suivre le match entre Kriter V, le grand monocoque (21 m) mené par Benjamin Hardouin, et les deux petits trimarans de Charlie Capelle (Acapella/11,48 m) et Jean-Paul Froc (Groupe Bertho/11,22 m), quasi sisterships du bateau avec lequel le Canadien Mike Birch avait remporté le premier "Rhum" en 1978, battant Kriter V et Michel Malinovsky de... 98 secondes!

Route du Rhum - Un départ bien arrosé et musclé


Il y a loin de Saint-Malo à Pointe-à-Pitre et la boucaille avait éclipsé le soleil dimanche matin sur la cité corsaire, quelques heures avant le départ à 14h00 des 91 solitaires (un record) de la 10e Route du Rhum à la voile.
Exit l'été indien, bienvenue en automne! Vent de sud/sud-ouest (c'est à dire sur le nez!) de 15 à 18 noeuds avec des rafales de 25 à 30, de la pluie... Les navigateurs, parmi lesquels 4 femmes et 13 étrangers, vont être cueillis à froid et les premières heures de course vers la Guadeloupe vont être musclées.
Après le passage de ce premier front et une brève accalmie, le vent va virer à l'ouest et une deuxième dépression va générer "un flux très dynamique", avec des rafales à 40 noeuds sur la pointe bretonne dans la nuit de dimanche à lundi.
Pas de quoi rigoler... Et l'ambiance promet d'être chaude dès la ligne de départ, au large de la pointe du Grouin. Une ligne de départ longue de 2,2 milles avec les multicoques, plus rapides, au nord, et les monocoques au sud.
Quelque 500 embarcations de toutes tailles et chargées de spectateurs sont attendues à la mi-journée. En milieu de matinée, à la gare maritime, les pneumatiques embarquaient les skippers ayant passé une dernière nuit à terre.
La zone de départ, balisée par des bouées jaunes, est interdite aux plaisanciers. Mais les organisateurs sont très vigilants, les gens ne réalisant pas les vitesses des multicoques et leurs accélérations foudroyantes. Un gros maxi peut ainsi passer de 15 à 30 noeuds en une dizaine de secondes.
- Babas de Rhum -
Les équipes d'assistance devront avoir quitté les bateaux 4 minutes avant le coup de canon libérateur, qui sera donné par la ministre des Outre-Mer, George Pau-Langevin, depuis le ferry Pont-Aven.
Tout porte à croire que des dizaines de milliers de spectateurs, tous babas de "Rhum", braveront la "drache" pour assister au départ de cette course de légende, créée en 1978. Jamais la Route du Rhum n'aura attiré autant de monde et les "sassées" (passage des écluses), même dans la nuit de samedi à dimanche, ont été suivies par des centaines de passionnés.
Au cap Frehel, dernier bout de terre que les skippers viendront frôler avant l'île papillon (La Guadeloupe), les spectateurs commençaient à affluer dimanche matin, malgré la pluie, avec sandwiches, chaises pliantes et... transats.
Les concurrents se répartissent en cinq catégories: les Ultimes (8 multicoques de plus de 60 pieds), les Multi50 (11 multicoques de 15,24 m), les Imoca (9 monocoques de 18,28 m), les Class40 (43 monocoques de 12,18 m) et les Rhum (20 monocoques et multicoques "historiques").
Les plus rapides, dans la catégorie Ultime, ambitionnent de succéder à Franck Cammas (vainqueur en 2010 en 09 j 03 h 14 min) mais aussi de battre le record de la course, établi en 2006 par Lionel Lemonchois en 07 j 17 h et 19 min.
Le plus jeune skipper est le Français Paul Hignard (19 ans) et le plus âgé une légende vivante de la voile, le Britannique Robin Knox-Johnston (75 ans).
- 'Golden Oldies' -
L'attention des médias se focalisera inévitablement sur les Ultimes, dragsters océaniques surpuissants et capables d'atteindre des vitesses époustouflantes (plus de 40 noeuds pour les plus véloces).
Logiquement, la victoire ne devrait pas échapper à Thomas Coville (Sodebo Ultim'/31 m), Francis Joyon (Idec Sport/29,70 m), Loïck Peyron (Banque Populaire VII/31,50 m), Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne/24,38 m) ou Yann Guichard (Spindrift 2/40 m).
Erwan Le Roux (FenêtréACardinal), Yves Le Blevec (Actual) et Lalou Roucayrol (Arkema Région Aquitaine) sont favoris en Multi50, Jérémie Beyou (Maître Coq), François Gabart (Macif) et Vincent Riou (PRB) en Imoca, comme Sébastien Rogues (GDF Suez) en Class40.
Dans la catégorie Rhum des "Golden Oldies", il faudra suivre le match entre Kriter V, le grand monocoque (21 m) mené par Benjamin Hardouin, et les deux petits trimarans de Charlie Capelle (Acapella/11,48 m) et Jean-Paul Froc (Groupe Bertho/11,22 m), quasi sisterships du bateau avec lequel le Canadien Mike Birch avait remporté le premier "Rhum" en 1978, battant Kriter V et Michel Malinovsky de... 98 secondes!