domingo, 23 de novembro de 2014

REFORME DES TERRITOIRES

La réforme hautement sensible des territoires français
 
 
Actuellement discutée au Parlement, la réforme territoriale française bouleverse la carte des régions héritées du passé en attendant – repoussée à plus tard – la remise en cause des départements créés sous la Révolution. Présentée comme une nécessité de la modernisation, elle suscite de multiples objections et résistances. 
L'Assemblée nationale a adopté, en deuxième lecture, une carte de la France à 13 régions, mercredi 19 novembre 2014. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Pays

22.11.2014Par Pascal PriestleyCe devait être une réforme consensuelle. C'est devenu un psychodrame politique très français. En se lançant dans un bouleversement territorial majeur incluant le redécoupage des régions et, initialement, la suppression des départements, le gouvernement socialiste s’est engagé sur un terrain plus sensible qu’il n’y paraît, remettant en cause, bien au-delà de la rationalisation promise, des éléments constitutifs du roman national. Sur le point le plus historiquement chargé – les départements – il a déjà reculé.
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Un projet de découpage en 1789, qui sera écarté.

Egalité


Le département, tout Français l'apprend à l'école primaire, naît de la révolution, au cours de laquelle il prend la place des « provinces »... ancêtres des régions. Issues de l'époque féodale, celles-ci sont une quarantaine à la fin de l'ancien régime, et leur nom se confond alors encore souvent avec ceux de grands aristocrates (Anjou, Artois, Bourgogne …). A la fois « pays » (regio, en latin) et lieu d'une population supposée spécifique, elles portent, à l'inverse du futur département, une connotation identitaire et des particularismes tolérés par une monarchie dont l'absolutisme demeure, à certains égards, théorique. 

Dès le début du XVIIIème siècele, des voix s’élèvent pour réclamer – déjà – une simplification et surtout une homogénéisation administrative du royaume, régi par d’innombrables pouvoirs et coutumes. Ce sera l'une des premières œuvres de la Révolution française. L'égalité énoncée dans sa devise est aussi – et d'abord – celle du territoire. Le 7 septembre 1789, l'abbé Sieyès propose à l'Assemblée nationale l'élaboration d'un plan pour sa réorganisation. Sa mise en œuvre ne traîne pas. Après avoir écarté un premier schéma géométrique l’Assemblée nationale constituante adopte le 11 novembre 1789 un projet de découpage du royaume en départements

Leur nombre – 83 – et leurs contours – souvent ceux d'aujourd’hui – sont rapidement fixés. Principe commun : des entités de tailles équivalentes, suffisamment petites pour qu'on y soit partout à portée du chef-lieu. De ce dernier, où sont concentrés les autorités déléguées et services administratifs, il doit être possible de se rendre en tout point du département et d'en revenir à cheval dans la journée. Une règle de bonne gestion, qui vise aussi à asseoir un pouvoir politique attentif au danger contre-révolutionnaire et soucieux de centralisation. Rompant avec ceux de l'ancien régime, les noms sont choisis en fonction de la géographie (Puy de Dôme, Landes..) et de l'hydrographie (Rhône, Haute-Loire...). 

Achevée en quatre mois, la réforme devient rapidement emblématique. Lors de la Fête de la Fédérationdu 14 juillet 1790 au Champ de Mars – qui célèbre l'unité d'une France à la fois monarchique et révolutionnaire – les représentants figurant la nation sont rangés devant le roi Louis XVI sous les 83 bannières des départements. Chacun d'eux est pourvu dès l’origine d’une assemblée élue. Son nom deConseil général n’apparaît qu'en 1800, sous le Consulat, de même que le Préfet, institué par Bonaparte. Le nombre de départements variera au gré des conquêtes (napoléoniennes, coloniales) ou des revers de même que leurs structures administratives (élues ou nommées) mais leur principe – totalement adopté par la population comme en témoigne la littérature du XIXème siècle – n'est plus remis en cause... jusqu’à nos jours, au profit de la région revisitée par l'air du temps. 
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Provinces françaises avant la Révolution

Le retour des provinces


Étouffée par la Révolution, la sensibilité régionale fait paradoxalement une timide réapparition un siècle plus tard, sous la Troisième République, avec l'abandon des espoirs de restauration monarchique. Elle est portée avec plus ou moins de foi par des intellectuels comme Frédéric Mistral, des socialistes modérés dont Jaurès, ou plus sérieusement le théoricien royaliste Charles Maurras. Inspiré par ce dernier, le régime collaborationniste de Vichy s'efforce de réaliser une « renaissance provinciale », et instaure en 1941 dix-huit préfets régionaux. Leur rôle restant essentiellement directif ou répressif, on est loin cependant du « retour aux provinces » prôné par les idéologues de la « révolution nationale ». La Libération met un terme à la comédie, et l'idée régionale en sort un peu plus discréditée. 

Elle réapparaît en 1955 sous le gouvernement de Pierre Mendes-France, soucieux, dans la perspective de la construction européenne, d’améliorer la répartition des activités économiques du territoire. Vingt-et-une « circonscriptions d'action régionales » sont délimitées, qui deviendront, les « régions de programmes ». Quatorze ans plus tard, le Général De Gaulle tente d'en renforcer les prérogatives mais son référendum de 1969 en ce sens échoue pour d'autres raisons : il est perçu comme un plébiscite et le "non" l'emporte, entraînant la démission du fondateur de la Vème République. 

La régionalisation sera finalement l’œuvre des socialistes avec les lois de décentralisation de 1982-1983 impulsées par Gaston Defferre, ministre de l'Intérieur de François Mitterrand. Celles-ci donnent aux vingt-deux régions (définies pour l'essentiel selon le modèle élaboré en 1956) un Conseil élu au suffrage universel, le transfert d'un certain nombre de compétences de l'État (routes, hôpitaux, lycées...) et les ressources afférentes. Les premières élections régionales ont lieu en 1986. 

Bien que tacitement inspirée dans ses contours et dénominations des provinces d'ancien régime, la région n’est plus associée à une nostalgie contre-révolutionnaire, irrédentiste ou même un pouvoir opposé à Paris. On se garde bien, pourtant, de la substituer alors au département ou d'annoncer le dépérissement de ce dernier. Malgré son amoindrissement, celui-ci conserve d’importantes prérogatives en matière sociale, éducative et de développement. Il reste, surtout, une structure de proximité précieuse dans la France rurale. Quant à la région, sa légitimité acquise en un demi-siècle repose largement sur sa position complémentaire, plus étendue mais cependant ancrée localement et historiquement dans son terroir. 
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La préfecture, parfois l'un des derniers services publics

Déserts


Or, loin de disparaître, cette exigence tacite perdure aujourd’hui, dans un contexte de désertification des campagnes et de retrait de l'État, où des petites localités, tout en retrouvant parfois une certaine densité du fait de l'afflux de nouvelles couches « rurbaines », se trouvent privées de services publics primordiaux (chemins de fer, tribunaux, maternités, écoles...). 

Et si beaucoup de Français s'accordent à critiquer la multiplicité des échelons de décision (commune,groupement de communesdépartementrégion, le fameux «  millefeuille territorial » souvent dénoncé sans autre examen), ils risquent de s'exaspérer plus encore d'une disparition ou d'un « redéploiement » opaque de structures ou services familiers du département ou de la région actuelle. Voire du décrié « conseiller général » ou « régional », qui reste tout de même un interlocuteur-voisin plus abordable que l’élu d’une future entité « régionale » abstraite et grande comme la Belgique. Plusieurs études récentes de sociologues mettent en lumière le lien entre un sentiment croissant d'abandon public et la montée du vote pour le Front National dans les zones rurales ou péri-urbaines. Supprimer les échelons les plus perceptibles au-dessus de la commune - souvent démunie - peut paraître aventureux, sinon inspiré par une logique libérale de désengagement. 
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Dernier projet du gouvernement.

Doutes


Apparemment plus simple et finalement première abordée dans la réforme française en cours, la mutation de la région n'est à cet égard pas moins problématique que son corollaire - repoussé mais pas abandonné - de la suppression des départements. Treize régions en perspective, selon la dernière mouture du gouvernement, au lieu de vingt-deux, au terme de fusions qui donnent lieu à de vives controverses et ouvrent de durables mécontentements. 

Si certaines d'entre elles sont assez consensuelles, comme celle de la Haute et de la Basse Normandie, d'autres se heurtent à de fortes oppositions, comme celle de l’Alsace, de la Lorraine et de la Champagne, qui fautes d'affinités et attachées à leurs particularités, s'opposent au mariage forcé. D'autres enfin, sans avoir provoqué de tollé, laissent songeur : la région Rhône-Alpes-Auvergne, ainsi, s'étendra des monts du Cantal aux frontières suisse et italienne, englobant deux massifs majeurs (central et alpin) ; sa traversée d'Est en Ouest nécessitera une journée d'automobile, seul moyen de transport après la fermeture des lignes de chemins de fer transversales. Quelle réalité régionale et unitaire à de tels montages ? 

Argument choc de tout débat français, l’invocation du modèle étranger ne convainc pas d’avantage les incroyants. Moins peuplé que la France, font-ils valoir, le Royaume-Uni est ainsi doté d'une organisation bien plus complexe. Il comprend l’Irlande du Nord et la Grande-Bretagne, celle-ci incluant (pourvues d’institutions propres) l’Écosse, le Pays de Galles et l’Angleterre ; les administrations locales de cette dernière comptent quatre niveaux : région (instituée par Tony Blair), des comtés (county), districts(borough), paroisses civiles (civil parish). Le même fameux « millefeuille » prévaut en Italie et en Espagne. Quant à l’Allemagne, modèle très cité, sa division en vastes Länders provient de la particularité de son histoire … et de son caractère intrinsèquement fédéral, qui ne peut être décalqué. 
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Discussion à l'Assemblée nationale sur le redécoupage territorial

"Détricotage"?


D'un effet économique improuvé, la réforme territoriale française – après avoir été accueillie mollement - est de plus en plus suspectée par ses adversaires – au-delà des eurosceptiques des deux bords ou de la gauche radicale - d’obéir à des impératifs moins innocents, et en premier lieu l'injonction européenne. Depuis sa création et surtout sa montée en puissance, le « grand dessein » de la « grande-Europe » réclame des « grandes régions ». On peut certes voir dans l'emploi inlassable de superlatifs l'expression naïve d'une communication portée sur l'emphase. Certains perçoivent en arrière-plan une logique de « détricotage » des États-Nations et de leurs subdivisions historiques (en France, régions nées des provinces, départements mais aussi, à terme, communes, supplantées par des regroupements intercommunaux de gestion) au profit d'une Europe fédérale rêvée, assemblage de regroupements économiques plus qu'entités territoriales, géographiquement informes et politiquement sans mémoire. 

Que le bouleversement de l'héritage territorial soit porté en pays jacobin par un pouvoir issu du Parti socialiste peut sembler paradoxal. Il n’est pas moins cohérent avec la volonté répétée de ses dirigeants de renoncer aux concepts « du passé » qui selon eux, entravent tant la croissance que la modernisation de la gauche. Certains politologues français, plus trivialement, évoquent la volonté d'un président en posture délicate d'occuper le terrain politique et médiatique par un chantier spectaculaire, qui présente aussi l'avantage – et le risque pour son succès – de réunir ...ou diviser le pays au-delà des clivages classiques. Alors que le dit-président jouit d’une popularité voisine de 12 %, que son camp a perdu les municipales en mars dernier, les élections européennes en mai et le Sénat en septembre, son gouvernement n'étant soutenu à l'Assemblée nationale que par une majorité précaire, le pari, au delà du vote sans surprise de la réforme, peut sembler audacieux. 

domingo, 2 de novembro de 2014

ROUTE DU RHUM

Route du Rhum - Un départ bien arrosé et musclé


Il y a loin de Saint-Malo à Pointe-à-Pitre et la boucaille avait éclipsé le soleil dimanche matin sur la cité corsaire, quelques heures avant le départ à 14h00 des 91 solitaires (un record) de la 10e Route du Rhum à la voile.
Exit l'été indien, bienvenue en automne! Vent de sud/sud-ouest (c'est à dire sur le nez!) de 15 à 18 noeuds avec des rafales de 25 à 30, de la pluie... Les navigateurs, parmi lesquels 4 femmes et 13 étrangers, vont être cueillis à froid et les premières heures de course vers la Guadeloupe vont être musclées.
Après le passage de ce premier front et une brève accalmie, le vent va virer à l'ouest et une deuxième dépression va générer "un flux très dynamique", avec des rafales à 40 noeuds sur la pointe bretonne dans la nuit de dimanche à lundi.
Pas de quoi rigoler... Et l'ambiance promet d'être chaude dès la ligne de départ, au large de la pointe du Grouin. Une ligne de départ longue de 2,2 milles avec les multicoques, plus rapides, au nord, et les monocoques au sud.
Quelque 500 embarcations de toutes tailles et chargées de spectateurs sont attendues à la mi-journée. En milieu de matinée, à la gare maritime, les pneumatiques embarquaient les skippers ayant passé une dernière nuit à terre.
La zone de départ, balisée par des bouées jaunes, est interdite aux plaisanciers. Mais les organisateurs sont très vigilants, les gens ne réalisant pas les vitesses des multicoques et leurs accélérations foudroyantes. Un gros maxi peut ainsi passer de 15 à 30 noeuds en une dizaine de secondes.
- Babas de Rhum -
Les équipes d'assistance devront avoir quitté les bateaux 4 minutes avant le coup de canon libérateur, qui sera donné par la ministre des Outre-Mer, George Pau-Langevin, depuis le ferry Pont-Aven.
Tout porte à croire que des dizaines de milliers de spectateurs, tous babas de "Rhum", braveront la "drache" pour assister au départ de cette course de légende, créée en 1978. Jamais la Route du Rhum n'aura attiré autant de monde et les "sassées" (passage des écluses), même dans la nuit de samedi à dimanche, ont été suivies par des centaines de passionnés.
Au cap Frehel, dernier bout de terre que les skippers viendront frôler avant l'île papillon (La Guadeloupe), les spectateurs commençaient à affluer dimanche matin, malgré la pluie, avec sandwiches, chaises pliantes et... transats.
Les concurrents se répartissent en cinq catégories: les Ultimes (8 multicoques de plus de 60 pieds), les Multi50 (11 multicoques de 15,24 m), les Imoca (9 monocoques de 18,28 m), les Class40 (43 monocoques de 12,18 m) et les Rhum (20 monocoques et multicoques "historiques").
Les plus rapides, dans la catégorie Ultime, ambitionnent de succéder à Franck Cammas (vainqueur en 2010 en 09 j 03 h 14 min) mais aussi de battre le record de la course, établi en 2006 par Lionel Lemonchois en 07 j 17 h et 19 min.
Le plus jeune skipper est le Français Paul Hignard (19 ans) et le plus âgé une légende vivante de la voile, le Britannique Robin Knox-Johnston (75 ans).
- 'Golden Oldies' -
L'attention des médias se focalisera inévitablement sur les Ultimes, dragsters océaniques surpuissants et capables d'atteindre des vitesses époustouflantes (plus de 40 noeuds pour les plus véloces).
Logiquement, la victoire ne devrait pas échapper à Thomas Coville (Sodebo Ultim'/31 m), Francis Joyon (Idec Sport/29,70 m), Loïck Peyron (Banque Populaire VII/31,50 m), Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne/24,38 m) ou Yann Guichard (Spindrift 2/40 m).
Erwan Le Roux (FenêtréACardinal), Yves Le Blevec (Actual) et Lalou Roucayrol (Arkema Région Aquitaine) sont favoris en Multi50, Jérémie Beyou (Maître Coq), François Gabart (Macif) et Vincent Riou (PRB) en Imoca, comme Sébastien Rogues (GDF Suez) en Class40.
Dans la catégorie Rhum des "Golden Oldies", il faudra suivre le match entre Kriter V, le grand monocoque (21 m) mené par Benjamin Hardouin, et les deux petits trimarans de Charlie Capelle (Acapella/11,48 m) et Jean-Paul Froc (Groupe Bertho/11,22 m), quasi sisterships du bateau avec lequel le Canadien Mike Birch avait remporté le premier "Rhum" en 1978, battant Kriter V et Michel Malinovsky de... 98 secondes!

Route du Rhum - Un départ bien arrosé et musclé


Il y a loin de Saint-Malo à Pointe-à-Pitre et la boucaille avait éclipsé le soleil dimanche matin sur la cité corsaire, quelques heures avant le départ à 14h00 des 91 solitaires (un record) de la 10e Route du Rhum à la voile.
Exit l'été indien, bienvenue en automne! Vent de sud/sud-ouest (c'est à dire sur le nez!) de 15 à 18 noeuds avec des rafales de 25 à 30, de la pluie... Les navigateurs, parmi lesquels 4 femmes et 13 étrangers, vont être cueillis à froid et les premières heures de course vers la Guadeloupe vont être musclées.
Après le passage de ce premier front et une brève accalmie, le vent va virer à l'ouest et une deuxième dépression va générer "un flux très dynamique", avec des rafales à 40 noeuds sur la pointe bretonne dans la nuit de dimanche à lundi.
Pas de quoi rigoler... Et l'ambiance promet d'être chaude dès la ligne de départ, au large de la pointe du Grouin. Une ligne de départ longue de 2,2 milles avec les multicoques, plus rapides, au nord, et les monocoques au sud.
Quelque 500 embarcations de toutes tailles et chargées de spectateurs sont attendues à la mi-journée. En milieu de matinée, à la gare maritime, les pneumatiques embarquaient les skippers ayant passé une dernière nuit à terre.
La zone de départ, balisée par des bouées jaunes, est interdite aux plaisanciers. Mais les organisateurs sont très vigilants, les gens ne réalisant pas les vitesses des multicoques et leurs accélérations foudroyantes. Un gros maxi peut ainsi passer de 15 à 30 noeuds en une dizaine de secondes.
- Babas de Rhum -
Les équipes d'assistance devront avoir quitté les bateaux 4 minutes avant le coup de canon libérateur, qui sera donné par la ministre des Outre-Mer, George Pau-Langevin, depuis le ferry Pont-Aven.
Tout porte à croire que des dizaines de milliers de spectateurs, tous babas de "Rhum", braveront la "drache" pour assister au départ de cette course de légende, créée en 1978. Jamais la Route du Rhum n'aura attiré autant de monde et les "sassées" (passage des écluses), même dans la nuit de samedi à dimanche, ont été suivies par des centaines de passionnés.
Au cap Frehel, dernier bout de terre que les skippers viendront frôler avant l'île papillon (La Guadeloupe), les spectateurs commençaient à affluer dimanche matin, malgré la pluie, avec sandwiches, chaises pliantes et... transats.
Les concurrents se répartissent en cinq catégories: les Ultimes (8 multicoques de plus de 60 pieds), les Multi50 (11 multicoques de 15,24 m), les Imoca (9 monocoques de 18,28 m), les Class40 (43 monocoques de 12,18 m) et les Rhum (20 monocoques et multicoques "historiques").
Les plus rapides, dans la catégorie Ultime, ambitionnent de succéder à Franck Cammas (vainqueur en 2010 en 09 j 03 h 14 min) mais aussi de battre le record de la course, établi en 2006 par Lionel Lemonchois en 07 j 17 h et 19 min.
Le plus jeune skipper est le Français Paul Hignard (19 ans) et le plus âgé une légende vivante de la voile, le Britannique Robin Knox-Johnston (75 ans).
- 'Golden Oldies' -
L'attention des médias se focalisera inévitablement sur les Ultimes, dragsters océaniques surpuissants et capables d'atteindre des vitesses époustouflantes (plus de 40 noeuds pour les plus véloces).
Logiquement, la victoire ne devrait pas échapper à Thomas Coville (Sodebo Ultim'/31 m), Francis Joyon (Idec Sport/29,70 m), Loïck Peyron (Banque Populaire VII/31,50 m), Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne/24,38 m) ou Yann Guichard (Spindrift 2/40 m).
Erwan Le Roux (FenêtréACardinal), Yves Le Blevec (Actual) et Lalou Roucayrol (Arkema Région Aquitaine) sont favoris en Multi50, Jérémie Beyou (Maître Coq), François Gabart (Macif) et Vincent Riou (PRB) en Imoca, comme Sébastien Rogues (GDF Suez) en Class40.
Dans la catégorie Rhum des "Golden Oldies", il faudra suivre le match entre Kriter V, le grand monocoque (21 m) mené par Benjamin Hardouin, et les deux petits trimarans de Charlie Capelle (Acapella/11,48 m) et Jean-Paul Froc (Groupe Bertho/11,22 m), quasi sisterships du bateau avec lequel le Canadien Mike Birch avait remporté le premier "Rhum" en 1978, battant Kriter V et Michel Malinovsky de... 98 secondes!