sábado, 19 de outubro de 2013

L'expulsion de la famille de Leonarda "conforme à la réglementation"

L'expulsion de la famille de Leonarda "conforme à la réglementation" Print Email L'expulsion controversée de Leonarda Dibrani et de sa famille est "conforme à la réglementation en vigueur", mais les forces de l'ordre "n'ont pas fait preuve du discernement nécessaire" en prenant en charge la collégienne lors d'une sortie scolaire, conclut le rapport de l'enquête administrative. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a présenté samedi matin au président François Hollande et au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, les conclusions de ce rapport, ensuite mis en ligne, qui recommande de "proscrire plus explicitement toute intervention dans les espaces et le temps scolaires et périscolaires". "La décision d'éloigner la famille Dibrani est justifiée en droit", affirme l'Inspection générale de l'administration (IGA) dans ce rapport d'une vingtaine de pages commandé mercredi par le ministre de l'Intérieur. "Il ressort de tous ces éléments que le refus d'autorisation de séjour (...) et la décision de mise en oeuvre de l'éloignement de la famille Dibrani étaient conformes à la réglementation en vigueur", ajoutent les inspecteurs. Toutefois, les conditions d'interpellation de Leonarda, confiée aux forces de l'ordre en pleine sortie scolaire, le 9 octobre, en vue de son expulsion vers le Kosovo, sont critiquées par l'enquête. Ce sont ces conditions controversées qui ont mis le feu aux poudres et valu à Manuel Valls des attaques jusque dans son camp. "Essentiellement focalisées sur l'objectif de parvenir à regrouper la famille et de ramener la jeune fille auprès de sa mère, l'attention des forces de l'ordre n'a pas été éveillée par le fait que Leonarda Dibrani se trouve dans un bus dans le cadre d'une sortie scolaire", expliquent les auteurs du rapport. "Elles n'ont pas pris la mesure des enjeux que représenterait une intervention pour interrompre cette sortie", ni "évalué les conséquences possibles", et "en ce sens, elles n'ont pas fait preuve du discernement nécessaire", affirme l'IGA, tout en assurant que la préfecture du Doubs n'avait pas été saisie de cette question. L'inspection générale assure qu'il s'agit d'une situation "exceptionnelle". "Pour éviter qu'elle se reproduise, les instructions déjà anciennes relatives aux espaces scolaires et aux interventions proches de cet espace mériteraient d'être précisées, de façon à proscrire plus explicitement toute intervention dans les espaces et le temps scolaires et périscolaires", recommande l'IGA. Le rapport d'enquête dresse par ailleurs un portrait sombre du père de Leonarda Dibrani, dont, dit-il, le comportement "ne dénotait pas +une réelle volonté de s'intégrer à la société française+", avec notamment une "absence de recherche sérieuse d'emploi". Selon les inspecteurs, Resat Dibrani a "été placé en garde à vue pour un cambriolage" en octobre 2010, "mis en cause comme auteur dans un vol commis dans une déchetterie" puis encore placé en garde à vue, début 2013, lorsque ses filles aînées ont "fait état de violences exercées par leur père" avant de se rétracter. La famille a laissé le logement mis à sa disposition "dans un état de dégradation avancée" et "M. Dibrani n'a pas hésité à user de menaces afin d'éviter d'être expulsé de cet appartement", poursuit l'IGA. Enfin, le rapport fait état d'"absences répétées des enfants au sein des écoles et collèges" fréquentés. Leonarda a ainsi, selon l'enquête, été absente 66 demi-journées en 6e, 31 en 5e, 78 en 4e et 21,5 depuis le début de l'année scolaire en cours. Un professeur de l'adolescente "a en revanche souligné sa volonté d'intégration et ses progrès", toujours selon le rapport. Resat Dibrani, le père de Leonarda, a déclaré samedi matin que ce rapport est "une catastrophe". "C'était dur jusqu'à présent, mais ceci est une catastrophe. Nous ne baissons pas les bras. Mes enfants étaient intégrés en France, nous continuons le combat car mes enfants sont ici (ndlr: au Kosovo) des étrangers", a déclaré M. Dibrani à l'AFP, réagissant à la publication de ce rapport. "La police dit qu'elle n'a commis aucune erreur et pourtant sa plus grande erreur est d'avoir affirmé que mes enfants sont du Kosovo alors qu'ils ne le sont pas", a-t-il poursuivi. "Je ne veux pas vivre ici. Pour moi c'est un pays étranger. Je veux revenir en France, je veux rentrer chez moi", a, de son côté, déclaré Leonarda avant d'éclater en pleurs. A l'annonce de la nouvelle, un silence de plomb s'est installé dans la chambre où sont réunis les Dibrani. Leurs regards sont vides. Incrédules, ils refusent de faire la moindre déclaration supplémentaire.

domingo, 4 de agosto de 2013

LES FRANÇAIS DU BRÉSIL

Les Français du Brésil, c’est votre collègue expat, ce gérant d’une petite pousada dans le Nord si sympa, ce boulanger au coin de la rue qui sait faire du vrai pain, c’est votre copine que vous voyez à la sortie du Lycée Français, c’est moi, étudiante-stagiaire, c’est vous… Est considéré comme expatrié tout Français installé hors de France. Et une chose est certaine, le Français n’est pas une espèce en voie de disparition au Brésil, bien au contraire. Selon les chiffres des consulats de São Paulo (en charge de tous les résidents du sud du pays), de Rio de Janeiro (états de Rio de Janeiro, Minas Gerais et Espirito Santo) et de l’ambassade (enregistrant les inscrits de tout le nord du Brésil), il y a un peu plus de 20.000 Français expatriés au Brésil - 20.139 pour être précis. Et nous sommes très certainement plus nombreux, l’inscription sur les registres du consulat n’étant pas obligatoire (quoique fortement recommandée). Sans surprise, c’est dans les deux plus grandes métropoles du pays, Rio de Janeiro et São Paulo que se concentrent nos compatriotes : ils sont un peu moins de 6.000 à Rio de Janeiro et environ 7.200 dans la capitale pauliste. Ces citadins sont : - généralement jeunes : 1/4 des Français de la circonscription RJ-ES-MG sont mineurs, - nombreux à avoir une double nationalité : dans la circonscription du sud du pays, 4.654 inscrits sont franco-brésiliens sur un total d’un peu plus de 9.000 personnes recensées. C’est le nord du pays qui compte le plus de fonctionnaires - Ambassade oblige, mais aussi de retraités (pour la plupart Guyanais), ou encore de micro-entrepreneurs. Pourquoi venir s’installer au Brésil ? Tout le monde n’est pas prêt à faire ce grand saut dans l’inconnu qu’est l’expatriation. Et le Brésil, pays continental séparé de la France par un océan n’est pas forcément la destination la plus évidente pour tenter l’aventure ! Certaines personnes reviennent sur un terrain déjà connu, comme Célian, qui a passé son enfance à Rio de Janeiro, et qui a ouvert en 2009 sa pousada dans le Ceara. C’est également le cas de Yannick, qui avait effectué son VIE (volontariat international en entreprise) à Vitoria, dans l’Espirito Santo, et qui est aujourd’hui expatrié à São Paulo. Pour d’autres, le Brésil est une découverte (où une de plus quand on est un "routard" de l’expatriation). Les expatriés partagent en général un point commun, la curiosité : celle de connaître un autre pays que le sien, de vivre d’une façon différente par rapport à la France : "Mon mari et moi nous expatrions dans le but de pénétrer une culture" raconte Béatrice, installée à São Paulo depuis 2 ans. Il y a aussi les étudiants, de plus en plus nombreux à venir étudier au Brésil, afin d’apprendre le portugais et de connaître la 6ème puissance mondiale.

sábado, 22 de junho de 2013

Manifestations au Brésil : l'étincelle "Passe Livre" Après deux semaines de manifestations, les représentants de Passe Livre fêtent ce jeudi leur première grande victoire : la mairie de Sao Paulo vient de renoncer à l’augmentation de 20 centimes des billets de bus et métro qui avait mis le feu aux poudres. Passe Livre souhaite surfer sur le succès inattendu et massif de la mobilisation. Le mouvement vise maintenant la totale gratuité des transports en communs. Qui sont ses représentants ? Quelles sont leurs ambitions ? Reportage. Dilma Roussef tente de calmer les Brésiliens 22.06.2013 - Durée : 1:37 par Nicolas Dudouet Un problème de lecture vidéo ? Cliquez-ici. Une nuit de guerilla urbaine dans les rues du Brésil 21.06.2013 - Durée : 1'46 Par Nicolas Dudouet Un problème de lecture vidéo ? Cliquez-ici. Rencontre avec "passe livre" 20.06.2013 Par Octave Bonnaud, Sao Paulo "La gauche a toujours une énorme difficulté à obtenir des victoires objectives qui impactent directement la vie de la population. Mais quand les gens luttent ensemble et descendent dans les rues, cela montre qu’il est possible d’inverser cette tendance." Daniel Guimarães, du mouvement Passe Livre ne cache pas son enthousiasme sur le site de l’hebdo Carta Capital. Quelques heures après le recul de Fernando Haddad et Gerard Ackmin, respectivement maire de Sao Paulo et gouverneur d’Etat, Passe Livre, que l’on pourrait traduire par 'Laissez-Passer', fixe un nouveau mot d’ordre à ses 1 600 000 contacts sur Facebook : la lutte pour la gratuité des transports collectifs. Et il appelle à un nouveau rassemblement dès ce jeudi 20 juin. Comme pour les précédents rassemblements, aucune demande d’autorisation de manifestation ne sera demandée aux autorités. Ces dernières apprendront comme tout le monde le lieu du prochain rendez-vous en consultant les événements Facebook de Passe Livre : "On ne veut pas que la police nous empêche de manifester, on ne communique donc aucune information sur le chemin prévu pour le défilé. Mais pendant le rassemblement, un militant du mouvement reste en contact permanent avec les autorités," nous explique Erica de Oliveira, l’une des porte-parole de ce mouvement né en 2005, en marge du forum social de Porto-Alegre. Première manifestation à Sao Paulo, le 6 juin 2013 - Page Facebook de "Passe Livre" "On a été surpris par l'ampleur de la mobilisation" Il y a un mois, cette association militante – très bien implantée à Florianopolis où elle a déjà obtenu des baisses de tarifs de transport - ne comptait que quelques dizaines de militants actifs à Sao Paulo. Visiblement assez pour allumer la mèche du plus grand mouvement social brésilien de ces vingt dernières années. "C’est vrai qu’on a été surpris par l’ampleur de la mobilisation qui s’est répandue partout au Brésil. Mais on savait dès le départ qu’on serait nombreux à Sao Paulo. La majorité des citoyens se déplace en transports publics et personne ne veut payer plus pour une qualité de transport collectif aussi défaillante," s’insurge Erica. En un an, un usager qui achète deux tickets de métro par jour du lundi au vendredi, dépense l’équivalent de trois mois de salaires minimum. "Une fois que Sao Paulo s’est mobilisé, tout le reste du Brésil a suivi. Actuellement, nous estimons que 37 millions de Brésiliens sont exclus des transports publics car ils ne peuvent pas se payer de tickets de bus ou métro. Nous disons que le transport collectif est un droit fondamental, c’est ce qui permet d’aller à l’hôpital, de travailler ou d’accéder aux loisirs," estime Erica. Le transport représente le troisième poste de dépenses des familles brésiliennes. Une manifestante à Sao Paulo. Photo extraite de la page Facebook du mouvement "Passe Livre". Révolte du vinaigre D’abord assimilés à des "vandales" ou des "anarchos-punks" par une partie de la presse brésilienne, les représentants du mouvement ne sont plus perçus de la même manière après les dérapages de la Police militaire du 13 juin dernier : "les images de la répression de la manifestation (du 13) ont beaucoup circulé sur les réseaux sociaux. Les gens ont compris que nous n’étions pas des casseurs, mais que c’est la Police militaire qui voulait nous empêcher de manifester. A partir de là, le mouvement a pris une autre ampleur," analyse Erica. La mise en détention d’un journaliste accusé de porter une bouteille de vinaigre afin de se protéger des lacrymogènes donnera le coup d’envoi de la Révolte du Vinaigre, avec des mobilisations dans 40 villes dont 11 capitales d’Etat le lundi 17 juin. Pendant ce temps là, à Sao Paulo, le nombre de manifestants passait de 15 000 à 65 000 ; le mardi 18, ils étaient encore 50 000 autour de revendications qui dépassent largement la question des transports. A l’image du mouvement Passa Livre, qui compte de nombreux militants étudiants ou professeurs, les manifestants sont majoritairement jeunes et issus de la classe moyenne : 77% ont un niveau d’étude supérieur et la majorité ont moins de 25 ans, selon une étude Data-Folha réalisée lors de la manifestation du 17 juin dernier. Porté par les réseaux sociaux, ce mouvement horizontal qui compte des dizaines de collectifs, se mobilise contre l’incurie des services publics, les dépenses somptuaires occasionnées par la Coupe du Monde, mais aussi l’impunité des politiques mis en cause dans des affaires de corruption.

quarta-feira, 5 de junho de 2013

LE TRAVAIL AU BRÉSIL

L'enfer des lois sur le travail, trop de dépenses, pas assez de rentrées…Après avoir fait le tour des points forts du Brésil, voici quelques faiblesses susceptibles de ralentir l'économie du pays. Le Brésil qui patine 1: l’enfer des lois sur le travail 70 ans de lois sur le travail et 18 millions de travailleurs sans contrat d’emploi en bonne et due forme, soit 20% de toute la main d’œuvre du pays. C’est un constat bien amer, qui a terni la célébration 70ème anniversaire de la CLT, la "Consolidation des Lois du Travail", fêté le 1er mai par les différents syndicats du pays. La CLT a été instaurée en pleine dictature par Getúlio Vargas, à la fin des années 1930, et ses 922 articles s’inspirent des lois corporatistes du fascisme mussolinien d’alors. Ces 922 articles sont toujours en vigueur aujourd’hui, paralysant le marché du travail et augmentant singulièrement le coût de production. C’est ainsi que les employeurs doivent obéir à 1.700 règles, normes et directives différentes lorsqu’ils engagent un salarié. Le coût de l’heure de travail est ainsi de 11,65 US$ au Brésil contre 6,48 au Mexique, certes, encore sans comparaison avec le coût horaire des Etats-Unis (35,53 US$) ou de la France (42,12 US$), mais largement plus élevé que dans les autres pays émergents et les voisins latino-américains. Ceci pour une productivité brésilienne qui est à la traîne de ces pays. Autre boulet imposé par la CLT, la cotisation syndicale obligatoire, que chaque patron et chaque employé est tenu de verser mensuellement. Un impôt social parmi d’autres, mais dont la caractéristique c’est qu’il est entièrement reversé aux syndicats. Lesquels ne se privent pas de se multiplier à vitesse grand V pour profiter de cette manne, dont le montant total s’élève à 2,4 milliards de R$ par an (920.000 d’€). C’est ainsi que chaque année 250 nouveaux syndicats voient le jour. Ils sont aujourd’hui 15.000 au total, 2.050 ont été créés depuis 2005. Cela forme une nébuleuse d’entités sans force et sans coordination, que n’arrive plus à contrôler les principales centrales syndicales, et qui alimente une armée de bureaucrates. "La réforme syndicale est encore plus urgente que la réforme des lois du travail", affirment les juristes, mais aussi un nombre non négligeable de leaders syndicaux. Le Brésil qui patine 2 : trop de dépenses, pas assez de rentrées… L’industrie déçoit, le gouvernement continue à gaspiller et l’inflation monte… Au terme de ce premier trimestre 2013, les chiffres ne sont pas conformes aux attentes. Les analystes prévoyaient une augmentation de la production industrielle de 1,3% en mars par rapport à février, elle n’a été que de 0,7%. Un très mauvais indicateur, alors que le secteur des machines avait déjà reculé de 2,7% en 2012 et qu’on attendait une récupération cette année. Seule consolation, une relative croissance des biens de capitaux. Cela laisserait supposer que l’industrie s’équipe pour pouvoir répondre à une augmentation de la demande au second trimestre 2013. En y regardant de plus près, ce n’est pas si sûr: l’essentiel de ces investissements concernent l’achat de véhicules, et plus particulièrement de camions, mais pas de machines. Pendant ce temps, les pouvoirs publics continuent allègrement à dépenser plus qu’ils n’encaissent: 4,6% de dépenses de plus durant les 3 premiers mois de 2013, en comparaison avec la même période de 2012 et un repli de 2,55% des rentrées fiscales. L’Etat, toujours aussi dépensier, donne un mauvais signal, qui contribue à alimenter l’inflation. C’est devenu une préoccupation de premier plan pour la Banque centrale et les autorités depuis qu’elle a crevé le plafond admis de 6,5%. C’était en avril et cela menace de ne pas faiblir durant le reste de l’année, alors que la reprise économique est plus anémique que prévu. Pour faire face à ce scénario, le gouvernement étudie de nouvelles coupes budgétaires, pour un montant variant de 25 à 35 milliards de R$. Le chiffre est bien inférieur à celui des économies qui étaient discutées en 2012, 50 milliards de R$, car le gouvernement ne veut pas entrer sur le terrain des mesures d’austérité pour ne pas compromettre la fragile relance. Il a donc les mains liées par la nécessité de procéder à des investissements importants dans les infrastructures afin de redonner au pays un peu de compétitivité. Les analystes anticipent maintenant que l’objectif fiscal de dégager un surplus de 159 milliards de R$ en fin d’année, nécessaire pour assurer le financement des intérêts de la dette, ne sera pas atteint. C’est sans conséquence à cours terme pour l’équilibre de la balance des payements, le Brésil est aujourd’hui peu endetté, mais ces révisions successives à la baisse et le maintien d’un niveau trop élevé des dépenses de l’Etat contribuent à décrédibiliser la politique économique des autorités et, en conséquence, affaiblissent sa position sur les marchés.

sábado, 25 de maio de 2013

Manif anti-mariage homo sous tension: Ayrault tacle Copé, appelle à la vigilance

Manif anti-mariage homo sous tension: Ayrault tacle Copé, appelle à la vigilance PARIS (AFP) - 25.05.2013 12:49 - Par Annie THOMAS Jean-Marc Ayrault a mis en garde l'UMP et appelé samedi à la vigilance, à la veille de la manifestation à Paris des opposants au mariage homosexuel qui fait craindre des débordements et met la police sur les dents. Frigide Barjot le 24 mai 2013 à Paris afp.com - Fred Dufour Manuel Valls rencontre les policiers, le 21 avril 2013, juste avant la manifestation anti-mariage homosexuel afp.com - Pierre Andrieu Des militants contre le mariage homosexuel manifestent à Paris, devant l'Assemblée nationale, le 23 arvil 2013 afp.com - Kenzo Tribouillard Jean-Marc Ayrault a mis en garde l'UMP et appelé samedi à la vigilance, à la veille de la manifestation à Paris des opposants au mariage homosexuel qui fait craindre des débordements et met la police sur les dents. Le Premier ministre, visant clairement Jean-François Copé, a reproché aux responsables UMP qui appellent à manifester de prendre "une lourde responsabilité en provoquant la crispation et la radicalisation". Appelant les organisateurs à "une très grande vigilance", il leur a demandé de ne prendre "aucun risque". Pour sa part, Harlem Désir, premier secrétaire du Parti socialiste, a appelé "solennellement" le président de l'UMP à renoncer à manifester avec "La Manif pour tous", l'accusant de "jouer la radicalisation". La préfecture de police, très critiquée après les violences qui ont gâché le 13 mai la fête du PSG, va mobiliser 4.500 policiers et gendarmes pour encadrer les quatre cortèges prévus dans la capitale. Les organisateurs annoncent une mobilisation "massive", avec trains et cars venus de province, et partent sur une participation semblable à celle de leur manifestation du 24 mars, lorsqu'ils avaient mis "plus d'un million de personnes dans la rue". La police s'attend elle à environ 200.000 manifestants et chiffre à quelques centaines les "ultras" qui pourraient vouloir en découdre pour ce "baroud d'honneur". Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a fait part ces derniers jours de son inquiétude face "aux menaces" que font peser sur la manifestation des "groupes radicaux d'extrême droite", soupçonnés de vouloir "créer l'affrontement et le désordre". Il a réitéré samedi ses craintes et conseillé "à tous ceux qui voulaient se rendre à cette manifestation de réfléchir, d'être prudents". Jean-François Copé est de ceux qui prendront part à la manifestation pour, dit-il, marquer son "opposition à la loi" sur le mariage homo et "plus globalement à la politique familiale du gouvernement". Eviter les débordements, "la responsabilité en incombe au ministre de l'Intérieur", a déclaré samedi le président de l'UMP, tout en "condamnant par avance toutes les formes de provocations, tensions et violences". "Manif de la colère" Le Front national n'a donné aucune consigne mais aura aussi une délégation dans la manifestation, en présence notamment de la députée Marion Maréchal-Le Pen. Le collectif "la Manif pour tous", fer de lance depuis l'automne de la contestation, a prévu trois cortèges, qui vont traverser Paris à partir de 14H00, avec les Invalides comme point de ralliement. Deux défilés partiront de l'ouest (Porte Dauphine et Porte de Saint-Cloud), un de l'est, près de la gare d'Austerlitz. A l'issue de la manifestation, les "Veilleurs", qui prônent une "résistance pacifique", ont d'ores et déjà appelé à une veillée sur l'esplanade des Invalides, tandis que d'autres militants actifs sur les réseaux sociaux appellent à des actions ponctuelles. Dans le même temps, l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes, organise lui aussi une manifestation, à partir de 14H30, de la place du général Catroux, dans le nord-ouest de la capitale, jusqu'à l'Opéra. Le président de Civitas, Alain Escada, qui veut aussi mobiliser l'extrême droite nationaliste, a donné le ton: ce sera "la manif de la colère", pas "la manif en chantant ou en dansant", allusion au style de "La manif pour tous" dont l'égérie, Frigide Barjot, est désormais débordée par sa droite. Elle a d'ailleurs fait état de menaces, de craintes qui l'ont amenée à envisager d'être absente de la manifestation de dimanche. Elle-même redoute que "certains veuillent profiter de l'ambiance de contestation sociale pour faire déraper le mouvement". Parmi les anti-mariage homo, une tendance plus radicale est portée par le "Printemps français", nébuleuse que Manuel Valls a menacé vendredi de dissoudre en raison de ses excès et de sa "phraséologie factieuse". La manifestation de dimanche devrait être le dernier rassemblement de grande ampleur contre le mariage homosexuel, la loi étant promulguée depuis une semaine et la première union gay prévue mercredi prochain à Montpellier. "Cette manifestation vise à contester une loi votée par le Parlement et ratifiée par le Conseil constitutionnel, donc (...) on n'en voit pas bien ni le sens, ni le but", a commenté Manuel Valls. © 2013 AFP

domingo, 19 de maio de 2013

Les étudiants craquent

Il est des initiatives démocratiques dont on regrette la désuétude, à l'instar de cette récente lettre ouverte de Clara G. à François Hollande. Début mai, la jeune étudiante de 20 ans a exprimé à son président sa colère et son désarroi face à l'absence d'opportunités en France. Désabusée, cette "mauvaise citoyenne" selon ses propres mots, ne voit son avenir briller qu'à travers l'expatriation. A défaut d'exprimer haut et fort l'avis de tous les étudiants, la lettre a ouvert les portes d'un dialogue générationnel et démocratique. Les réponses fusent désormais sur la toile et l'on peut enfin mettre des mots sur le malaise de la jeunesse. Selon un sondage Viavoice publié en avril pour W-Cie, 50% des 18-24 ans et 51 % des 25-34 ans ont répondu oui à la question "Si vous le pouviez, aimeriez-vous quitter la France pour vivre dans un autre pays ?", contre 22 % pour les personnes âgées de plus de 65 ans. C'est le constat de départ de Clara G. 20 ans étudiante en deuxième année d'histoire à la Sorbonne. Dette nationale abyssale et chômage élevé, cotisation pour des retraites de plus en plus nombreuses et stagnation du pouvoir d'achat, les perspectives sont effrayantes pour la jeune génération qui envisage de plus en plus de s'expatrier. Une véritable "fuite" selon l'étudiante, un repli stratégique vers l'étranger devenu de plus en plus attractif pour entrer dans le marché du travail. "Voyez vous les temps changent, explique Clara au Président. Mes grands-parents soixante-huitards avaient eu la tentation de la révolution, j'ai la tentation de l'expatriation". Un nouvel espoir Benjamin témoigne sur l'étudiant.fr, il s'est expatrié au Texas pour vivre son rêve de viticulteur dès la fin de ses études. Il n'envisage pas du tout de revenir en France, comme quatre expatriés français sur dix selon un sondage Mondissimo. Le Québec également fait rêver tous les étudiants, idéal pour finir ses études ou pour un premier emploi il bénéficie d'une très forte popularité depuis quelques années. Malgré le récent "Printemps d'érable", les cursus sont porteurs et les opportunités sont nombreuses dans la Belle Province. Hiérarchie plus souple, facilités administratives et fort esprit d'entreprenariat sont de rigueur ici. Même les crèches sont vacantes, un plus non négligeable pour certains jeunes couples désespérés de la saturation parisienne. D'autres pays lointains, comme l'Australie, font rêver, même si tout n'est pas rose aux antipodes (voir l'article de notre édition de Melbourne : Vivre en Australie, après le rêve, la réalité) Car en France, d'après Clara G, c'est no future : "Le plus déprimant, c'est de savoir très exactement de quoi sera faite ma vie si je reste en France. Une fois mes études terminées, une fois mes beaux diplômes inutiles obtenus, je rejoindrai sans doute d'abord les rangs fournis des jeunes chômeurs avant d'enquiller pendant des années les stages et les CDD (...). Et si jamais, par une sorte de miracle improbable, je venais à gagner beaucoup d'argent, je sais d'avance que non seulement je devrais en reverser l'essentiel au fisc, mais que cela me vaudrait aussi l'opprobre général de mes concitoyens et votre mépris personnel". Rester en France ? La lettre ouverte a suscité de nombreuses réactions, et à défaut de connaitre celle de François Hollande, ces réponses faites à Clara sont intéressantes : Marie Charlotte sur Madmoizelle rappelle que la situation française est loin d'être la pire, que ce soit pour le système de santé, pour les frais de scolarité ou pour la parité. Elle propose ainsi de rester en France en profitant un maximum de ses avantages sociaux, consciente de la crise, elle semble fermer les yeux dessus. Sofiane lui, prend le contrepied : l'expatriation bien sûr ! Mais pourquoi la vivre comme une fuite alors que c'est une véritable chance ? Selon lui, à vingt ans tous les choix sont encore à faire et ce n'est pas l'Etat qui est responsable d'un "banal blues de la vingtaine". Et Sofiane de conclure sur une citation de Joseph Schumpeter "entreprendre consiste à changer un ordre existant". Une façon de dire qu'il n'y a pas de fatalité et que tout reste à faire, à condition de prendre les devants...

sábado, 30 de março de 2013

POLITIQUE FRANÇAISE

L'œil de la rédaction France : la semaine où le climat politique est devenu explosif Provocations de l'extrême gauche, invectives des élus de droite suite à la Manif pour tous et l’inculpation de Sarkozy... Le discours politique en France s'est radicalisé ces derniers jours. Que signifient ces débordements en série ? 29.03.2013 Par Laure Constantinesco 6 jours de surenchère | Create infographics "Les affrontements étaient plus virulents sous la IIIème République" Décryptage de Jean-Daniel Lévy, directeur du département Politique et Opinion de l'Institut Harris Interactive 29.03.2013 Propos recueillis par L.C. Que signifie cette surenchère ? Aujourd'hui il y a peu de personnes qui soutiennent fermement François Hollande. Dix mois après l'élection de Nicolas Sarkozy, des inconditionnels exprimaient leur soutien enthousiaste au président. La situation actuelle permet des formes de débordements et de pression, motivés par différents objectifs. Le Parti de gauche parie que comme en Amérique du Sud, une gauche plus à gauche et très critique finira par arriver au pouvoir. La droite, elle, n'a jamais accepté la victoire d'Hollande, et elle cherche tout type d'événement pour exprimer son insatisfaction. Concernant la mise en examen de Sarkozy, les prises de paroles sont plus défensives qu'offensives pour soutenir le chef naturel de la droite. Pourquoi des propos si violents ? Quand on n'entrevoit pas de perspective il y a une forme de radicalisation qui se noue, et aujourd'hui il n'y a pas de perspective. Ensuite, on est entré dans des phases de communication qui sont nettement différentes de ce qui existait par le passé : le développement des chaînes d'information en continu et des réseaux sociaux participent de l'idée selon laquelle il faudrait faire le buzz, créer l'événement, avoir des phrases chocs pour pouvoir être repris et cela entraîne donc une forme de simplification, de compression dans la prise de parole. Est-ce que c'est nouveau ? Nous sommes face à des moments qui peuvent paraître virulents, mais si on prend les débats parlementaires, on est dans des langages toujours très épurés. On a connu notamment sous la IIIeme République des affrontements nettement plus virulents que ce à quoi on a pu assister ces derniers jours. Par exemple, à l'époque de Clémenceau, les invectives et les insultes étaient vraiment présentes. A qui ce climat va profiter ? En général à l'abstention et dans certaines circonstances, au Front National. On a pu le voir au cours de la dernière législative partielle dans l'Oise, où l'UMP l'a emporté de justesse face au FN.

quinta-feira, 28 de fevereiro de 2013

L ´ IMAGE DE LA FRANCE À L ´ ÉTRANGER

Il y a quelques jours, le PDG du groupe Titan, Maurice M. Taylor Jr. adressait une lettre assassine au Ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, dans laquelle il décrivait les ouvriers français comme paresseux et trop payés. Aujourd’hui, c’est le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, qui a déclaré au cours d’un déplacement à Londres : "Les Français ne sont pas seulement des mangeurs de baguette, des porteurs de béret ou de marinière, une économie sous-productive", soucieux de redorer l’image de la France à l’étranger et de tordre le cou à des clichés qui ont la vie dure. Afin de connaître l’image de la France à l’étranger en 2013, lepetitjournal.com souhaite recueillir vos témoignages. Expatriés aux quatre coins du monde, vous incarnez la France au quotidien à l’étranger. Vous êtes les premiers à connaître le ressenti des étrangers vis-à-vis de votre pays. Francophone, vous manifestez un intérêt certain pour la France et sa langue. C’est la raison pour laquelle lepetitjournal.com souhaite vous donner la parole afin de connaître la perception de la France à l’étranger. Quels sont les clichés, critiques ou compliments auxquels vous êtes régulièrement confrontés en tant que Français ? Quelles sont les questions que l’on vous pose sur la France et les Français ? Quels sont les symboles de la France à l’étranger ? Que représente l’art de vivre à la française pour les étrangers ? Quelle influence a aujourd’hui la langue française sur les autres langues du monde ? Qu’évoque le mot "France" aujourd’hui ? Envoyez-nous vos témoignages à luc.allain@lepetitjournal.com nous les publierons lors de la parution de notre dossier consacré à l’image de la France à l’étranger.

sábado, 9 de fevereiro de 2013

LA GUERRE DU MALI

Mali : après l'attentat-suicide, la France risque-t-elle l'enlisement ? Quatre militaires maliens sont morts mercredi dans l’explosion d’une mine. Ce vendredi, un kamikaze s'est fait exploser à Gao. Des actes qui annoncent une guérilla naissante, tandis que Paris évoque le retrait de ses troupes pour début mars. Analyse de ces événements et de leurs conséquences avec Pascal Le Pautremat, docteur en histoire, expert en questions militaires, crises et conflits contemporains. Gao, le 7 février 2013 - AFP Pascal Le Pautremat.08.02.2013 Propos recueillis par Liliane Charrier Comment expliquez-vous ces attentats ? Incapables de tenir le choc face au dispositif militaire français, les djihadistes n’ont d’autre solution que d’œuvrer sur les arrières de l’adversaire en suscitant l’effroi et en créant un malaise psychologique, par des attaques terroristes, des attentats ciblés, des opérations suicide. C’est la logique même de la guérilla : l’action du faible sur le fort. Tout va se jouer sur l’intensité de cette guérilla et la rigueur du travail des hommes en charge de la sécurisation des villes et routes. Le but est de limiter la probabilité d’actes terroristes, sachant que le risque zéro n’existe pas et qu’il y aura toujours des attentats de ce type. Ces attaques éclair marquent-elles un tournant dans le conflit au Mali ? De fait, nous sommes en train de parachever la première phase de reconquête et de libération du territoire malien. Une première phase marquée par une guerre de type conventionnelle. L’objectif est atteint : chasser l’adversaire des villes, neutraliser les groupes mobiles dans l’espace (semi-)désertique par voie aérienne et les acculer essentiellement dans le nord et le nord-est. Nous sommes maintenant au seuil de la deuxième phase, à la fois de coercition, et peut-être aussi de négociation, pour arriver, entre autres, à la libération des otages dans le nord et le nord-est. Conjointement, il va falloir conforter la sécurisation des villes libérées et des axes routiers, et préserver les rouages logistiques de l’armée française et de la CEDEAO des attaques de guérilla.Quel rôle la France est-elle appelée à jouer dans cette seconde phase ? Depuis les années 1990, la guérilla est un phénomène fréquent dans les conflits contemporains, et même la guerre russo-afghane, dans les années 1980, comportait déjà cette dimension-là. Comme on n’est pas en mesure d’affronter un adversaire largement plus puissant sur le plan militaire classique, on harcèle, on piège, on monte des embuscades… C’est un processus acté dans les processus militaires depuis l’Afghanistan, et que les Français ont anticipé au Mali, où ils sont appelés à rester des acteurs de premier ordre pour le déminage. Depuis quelques jours déjà, la France envoie des équipes NEDEX pour lutter contre les mines, les IED et le piégeage d’itinéraire. A terme, ce sera-là la fonction première de la CEDEAO. La France en guerre au Mali (AFP)Peut-on craindre l'enlisement de la France, comme en Afghanistan ? Non. Tout d’abord parce que les effectifs des rebelles sont sans commune mesure avec ce qui existait au Vietnam ou en Afghanistan. Ensuite parce que le territoire ne présente pas la même configuration : la jungle vietnamienne et les montagnes afghanes n’ont rien à voir avec les vallées ouvertes et le désert d’Afrique. Enfin parce que la donne géopolitique a changé et qu’il existe aujourd’hui une véritable prise de conscience régionale de l’urgence à endiguer le phénomène djihadiste. Tous les pays de la région sont concernés par ce fléau. Un fléau qui se nourrit de pauvreté, de détresse psychologique et de misère sociale. Que cela serve de leçon à l’Occident et aux pays africains qui entretiennent une conservation clanique du pouvoir ! S’il existe des réseaux sectaires inhérents au djihadisme, c‘est que le terreau est favorable à une amertume qui s’extériorise dans une action radicale, dont l’objectif reste illusoire. La guérilla peut-elle retarder le retrait annoncé des forces françaises, début mars ? Je suis très surpris que l’on annonce déjà le retrait des troupes. Je crois qu’il ne faut pas se précipiter pour rassurer une partie des citoyens français qui redoutent le coût de l’opération. Nous avons gagné une première bataille, mais la guerre est loin d’être terminée. Ce sera un travail de longue haleine à mener en partenariat avec nos collègues africains et les Occidentaux qui voudront bien se joindre à nous. A ce propos, beaucoup de pays européens sont jusqu’à présent restés aux abonnés absents. Or une vraie politique commune ne se limite pas aux questions économiques, mais elle implique aussi des enjeux sécuritaires auxquels tous devraient contribuer. Quant à la CEDEAO, elle n’a pas suffisamment de moyens ; c’est aux Occidentaux qu’il revient de former, renforcer et équiper l’armée malienne. En plein brouillard de la guerre, il est très délicat de laisser croire que nous serons tous partis dans un mois.

sábado, 12 de janeiro de 2013

A DECADENCIA DA FRANÇA

08/01/2013 - 03h06 A decadência da França Gérard Depardieu já é cidadão russo. Foi recebido pelo próprio Vladimir Putin, depois de polêmica feia com o governo de François Hollande. Eis a questão: Depardieu está cansado de pagar impostos. Durante a sua longa carreira, já pagou mais de € 145 milhões (cerca de R$ 384 milhões). Chega. Sobretudo quando o governo de Hollande promete taxar com redobrada dureza os mais ricos do país. Comento essa história com alguns amigos progressistas que não se conformam: se o Estado francês deseja aumentar para 75% o Imposto de Renda de quem ganha mais de € 1 milhão (R$ 2,6 milhões), como é possível que Depardieu se recuse a contribuir? Claro que o verbo, na minha opinião, não é "contribuir". É "permitir". No caso, "permitir" ser roubado pelo Estado. Mas o problema, no fundo, é outro: quando Depardieu diz adeus à França e aceita um passaporte de Putin, talvez seja a França, e não Depardieu, que esteja com problemas sérios. Aliás, bastaria perguntar aos meus amigos progressistas quando estiveram eles em Paris pela última vez. O silêncio seria geral. Paris é uma cidade que já não existe no radar deles. Sem falar do óbvio: qual foi o último romancista francês que eles leram em 2012? Qual foi o filme a que assistiram? Que exposição os motivou ou encantou? E, filosoficamente falando, quem é o grande pensador francês da atualidade? Melhor ainda: seriam eles capazes de ler esse pensador na língua original? "É a economia, estúpido!", dizia um conhecido marqueteiro americano nas eleições presidenciais de 1992 entre Clinton e Bush (pai). No caso da França, a economia é apenas o começo do problema. E esse começo é o mesmo dos países do sul da Europa: o euro, uma quase imposição gaulesa para que a União Europeia engolisse a temível reunificação da Alemanha, permitiu à França uma década de endividamento e gastos públicos como se não existisse amanhã. Os resultados, que a revista "The Economist" resumiu recentemente, arrepiam qualquer cristão: o Estado consome 57% do PIB (a maior fatia de toda a zona do euro). A dívida pública saltou dos 22% do PIB (em 1981) para os 90% (em 2012). O desemprego atinge 25% da população jovem. Perante tudo isso, a solução de François Hollande é taxar tudo que se mexe: trabalho, capitais, patrimônio. E depois? Quando não existir mais nada nem ninguém para "contribuir"? Depois, a França chegará a duas conclusões dolorosas. A primeira é que, ao adiar as reformas necessárias para que a sua economia seja minimamente competitiva, Paris capitulou perante a Alemanha: Angela Merkel é hoje a líder informal da Europa, não François Hollande. E, segunda, que há um cheiro de declínio no território preferencial dos franceses: o da cultura. Anos atrás, a revista "Time" provocou polêmica ao cartografar esse declínio com números. Na França, publica-se muito -mas os livros não sobrevivem fora das fronteiras francesas. Na França, filma-se muito -mas os filmes também não sobrevivem fora do país. O mais celebrado artista plástico francês -Robert Combas- é personagem secundário nos circuitos artísticos internacionais (que estão em Londres, Nova York e até Berlim). A cultura pop francesa é uma piada (ou, no limite, uma imitação grotesca dos rappers americanos). Se não fossem moda e gastronomia, que só com muita benevolência podem ser consideradas "alta cultura", o que seria da França, hoje? Formulo essa questão e o leitor, conhecendo a minha costela anglófila, imagina um riso perverso. Imagina mal. Em 2012, o melhor livro que li foi francês ("O Mapa e o Território", de Michel Houellebecq). Em 2012, o melhor filme a que assisti foi uma produção parcialmente francesa ("Amour", de Michael Haneke). E, para ficar na filosofia, o melhor tratado de política que li no ano findo também foi francês (uma história do liberalismo de Pierre Manent). Só que tudo isso são exceções que só confirmam o meu desgosto: eu gostaria de ter mais França, e não menos, nas estantes de minha casa. Isso só não é possível porque o declínio é real. Sem enfrentar esse declínio, os meus amigos progressistas podem encontrar em Gérard Depardieu o bode expiatório. Infelizmente, não será o bode a ressuscitar o rebanho.