sábado, 15 de março de 2014

AVION DISPARU

Malaisie-Boeing : nouvelle disparition-mystère ? Tweet Qu’est-il advenu du vol MH370 entre Kuala Lumpur et Pékin ? Aucune nouvelle des 239 passagers et membres d’équipages. Les recherches se poursuivent. La Chine a même redéployé des satellites. Mais cette affaire d’un Boeing disparu qui provoque le désespoir des familles et engendre une certaine crispation politique, n’est pourtant pas une première. Il existe au moins deux autres précédents dans l’histoire de l’aéronautique. 12.03.2014 Par Frantz Vaillant Malcolm Smart, professeur dans l’aérospatial, est catégorique : si l'avion s’est rompu "pour une raison aérodynamique, comme la perte d’une aile ou s'il y avait eu une dépressurisation, il y aurait de gros morceaux d'aile et de fuselage un peu partout. Donc, il est très peu probable qu’il se soit détruit ou réduit en poussière ". Et les experts de l’aviation de rappeler aux impatients qu’il a fallu deux ans pour retrouver l'épave du vol Air France Rio-Paris en juin 2009. L’appareil avait plongé dans l'océan Atlantique causant la mort de 228 personnes. Quand bien même. Si d’aventure nul ne parvenait à retrouver l’épave du Boeing MH370, cette affaire en rappellerait au moins deux autres survenues depuis 1958, année de l’abandon des hélices et de la mise en service des moteurs à réaction. Boeing 707 de la compagnie brésilienne Varig Le mystère Varig Le mardi 30 janvier 1979, le Boeing 707-323C, un avion cargo de la compagnie brésilienne Varig disparait tout à coup des écrans de contrôle 30 minutes après avoir quitté l’aéroport de Narita à Tokyo. L'avion se rendait à Rio de Janeiro. Dans ses soutes, entre autres, parmi des caisses de produits manufacturés, 153 tableaux du peintre d’art contemporain Manabu Mabe. Les toiles reviennent d'une exposition-hommage à Tokyo (l’artiste brésilien à des origines japonaises). Les œuvres sont estimées à 1,24 million de dollars. Malgré huit jours d'intenses recherches dans la zone, ni les corps, ni l'épave, ni les peintures n’ont jamais été retrouvés. Il semble que la cause de l’accident soit une dépressurisation de la cabine, laquelle aurait tué l'équipage. L'avion était sorti de l'usine en 1966. Bilan : six personnes tuées. Ce 707 avion-cargo était sous le commandement d'un professionnel expérimenté, le commandant Gilberto da Silva Araújo. Ironie du destin, le pilote était l’un des rares rescapés d’un autre crash tragique survenu en juillet 1973, à Orly. Marqué par cette catastrophe, le commandant avait choisi de ne plus jamais transporter de passagers au cours de sa carrière. Sans doute aurait-il dû quitter le métier... Boeing 727, identique à celui disparu le 25 mai 2003 On a volé le Boeing 727 Immatriculé N8844A, l'appareil, un Boeing 727, décolle de l’aéroport de Luanda, en Angola, le 25 mai 2003. C'est une surprise. Affrété par la société angolaise Airangol, l’avion était cloué au sol depuis 14 mois, faute d'autorisation de survol du territoire angolais. Trop d’irrégularités constatées. Le Boeing avait fait partie pendant des dizaines d'années de la flotte de la compagnie American Airlines. Mais ce décollage, ce jour-ci, n’était pas prévu. En fait, il s’agit sur le tarmac du tour de force d'un voleur. Quelqu'un vient de dérober un tri-réacteur, l'un des avions de ligne parmi les plus populaires au monde ! L’enquête évoque la piste d’un homme blanc, portugais. Est-ce Ben Padilla, ce mécanicien baroudeur, pilote amateur, qui a mystérieusement disparu lui aussi ? Est-ce une arnaque à l’assurance ? Les Américains recherchent l’appareil pendant un mois. Rien. Aucun radar ne l’a détecté. Les hypothèses se multiplient. Le Boeing a pu atterrir en République Démocratique du Congo, pays voisin et ensuite l'engin a pu être maquillé pour servir les multiples trafics en cours dans la région. On évoque même la piste de Joseph Kabila, le président de RDC. Il aurait acheté l’appareil, ce Boeing 727, qui ressemble à celui qui repose depuis quelques temps à l’aéroport international de N’djili. La piste n'aboutit pas. Des satellites espions américains photographient des pistes d'atterrissage isolées sur le continent africain. Rien. Et l'inquiétude gagne. Pourquoi voler un avion de cette importance ? Un avion, on le sait, c'est aussi une bombe volante pour des terroristes. Prépare-t-on, quelque part, un nouveau 11 septembre ? Aucune revendication n'est jamais parvenue. Et plus personne n'a jamais revu ce Boeing 727 disparu mystérieusement le 25 mai 2003. La solution ? Il existe aujourd'hui un moyen de contrôler de manière infaillible les avions dans le ciel : transmettre en temps réel toutes les informations enregistrées par les boîtes noires par voie satellitaire. Contacté par l'AFP, Peter Goels, ancien patron de l'Agence américaine de la sécurité dans les transports (NTSB), affirme : "Les barrières technologiques ont sauté. Et pour ce qui est du coût, c'est du domaine de l'envisageable. Mais la réalité, c'est que les compagnies aériennes refusent d'agir tant que l'on ne leur ordonne pas de le faire". La pression des voyageurs pourraient aussi changer la donne. L'affaire du Boeing MH370 de la compagnie Malaysia Airlines servira-t-elle de déclencheur ? Eclairage de notre éditorialiste Slimane Zeghidour 12.03.2014 - Durée : 1'48 Interviewé par Mohamed Kaci